L’écrevisse de Louisiane, une espèce invasive bien implantée dans la vallée du Dropt.
Comme de nombreux autres milieux en France métropolitaine, les berges des cours d’eau et des lacs de réalimentation du bassin versant du Dropt sont aujourd’hui colonisées par les écrevisses de Louisiane. Facilement reconnaissables à leurs tubercules rouges sur le corps et les pinces, ces crustacés originaires du nord-est du Mexique et du centre-sud des États-Unis ont été introduits en Europe pour des raisons commerciales.
En France métropolitaine, il existe 5 espèces d’écrevisses exotiques envahissantes. L’écrevisse de Louisiane est la plus présente sur notre territoire, faisant preuve d’une redoutable adaptabilité. Cette espèce est peu exigeante quant à ses conditions de vie : elle tolère des conditions extrêmes et à des milieux de piètre qualité, se reproduisant plus vite que les espèces locales. Avec son caractère agressif et sa robustesse, elle colonise ainsi l’ensemble des cours d’eau et des plans d’eau.
De nombreux impacts liés à sa présence …
Avec un régime omnivore, elle s’attaque aux insectes, têtards, escargots et majoritairement aux plantes aquatiques. Elle fourmille dans les milieux aquatiques, augmentant la turbidité de l’eau et creusent des galeries dans les berges pouvant atteindre jusqu’à deux mètres de profondeur ! Les écrevisses de Louisiane peuvent être responsable d’une perte de biodiversité initiale pouvant atteindre 90% …
Ce crustacé d’eau douce impacte également nos espèces indigènes par la transmission d’une mycose dont il est porteur sain. Il s’agit de la peste de l’écrevisse, maladie responsable de la mort des espèces d’écrevisses locales comme l’écrevisse à pattes blanches (historiquement présente sur le bassin versant du Dropt et qui connait un fort déclin depuis les 50 dernières années).

Deux autres écrevisses classées comme espèces exotiques envahissantes sont présentes sur le bassin versant, il s’agit de l’écrevisse Américaine et de l’écrevisse de Californie. Pour limiter leur dissémination, le transport de ces écrevisses à l’état vivant est formellement interdit. L’utilisation des écrevisses comme appâts par les pêcheurs a fortement favorisé leur dissémination sur le territoire.
Pour tuer l’écrevisse avant le transport, il suffit de tordre la nageoire du milieu de la queue (le telson) et de tirer dessus ce qui a pour effet d’enlever le boyau intestinal qui de surcroît donne un goût amer à la chair. Cette opération s’appelle « châtrer l’écrevisse ».
Rappel réglementaire :
- Introduction interdite dans tout milieu (article L. 432-10, 1° et 2° alinéa du code de l’environnement).
- Importation, transport et commercialisation de spécimens vivants interdits (arrêté modifié du 21 juillet 1983).
Comment l’identifier ?
Pour les identifier, consultez le guide d’identification juste dessous !