Le peuplier hybride : faut-il le planter en ripisylve ?
Le peuplier, de la famille des Salicacées au même titre que les saules, est un bois tendre adepte des ripisylves et des milieux humides. L’importation de peupliers du continent américain au 18 ème siècle a donné lieu à des hybridations, sélectionnées majoritairement pour les aménagements et les plantations en raison de leur croissance rapide. Pourtant, lorsque ces espèces hybrides sont plantées trop près des cours d’eau, les individus ne résistent pas correctement aux crues et aux inondations …
Les peupliers hybrides possèdent un système racinaire traçant, qui s’étale de façon horizontale, non adapté au maintien des berges. Ce système racinaire rend les peupliers hybrides particulièrement sensibles aux épisodes de crues et d’inondation, facilement déracinables par les débits et débris charriés par les eaux. A l’inverse, certaines espèces sont particulièrement adaptées aux berges des cours d’eau comme :
- l’Aulne glutineux qui possède 1,6 fois plus de racines que de partie aérienne;
- le Frêne commun qui possède 1,5 fois plus de racines que de partie aérienne;
- le Saule glabre, qui possède 2,4 fois plus de racines que de partie aérienne.
A titre de comparaison, le peuplier hybride possède 0,7 fois moins de racines que de partie aérienne.
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Le soucis est que cette déstabilisation des berges et ces chutes d’arbres ont un coût : ils peuvent impacter la voirie, les bâtiments, le libre écoulement des eaux, la sécurité des usagers …
Après un épisode de crue, il devient pressant d’agir pour éviter tout accident ! Ce lundi 21 Octobre, le Syndicat a fait appel à un prestataire pour sortir de l’eau un arbre et pour abattre un individu menaçant de tomber sur la Départementale à la sortie d’Eymet, en direction de Miramont-de-Guyenne.
Pour éviter ce type de situation, il est recommandé de planter ce type de variété à 7 mètres des crêtes de berges du cours d’eau, de manière à garder une distance avec le cours d’eau et à limiter l’impact des crues sur ces individus.
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