Hydromorphologie
Pour répondre à ses besoins, l’Homme a longtemps façonné les cours d’eau. Dans l’objectif de répondre à des besoins agricoles ou industriels, de protection contre les crues, ou encore de production énergétique, beaucoup de cours d’eau ont été déplacés de leur lit naturel et/ou ont fait l’objet d’aménagements qui modifient le fonctionnement des milieux aquatiques, la morphologie et l’hydrologie des cours d’eau.
La modification de la morphologie d’un cours d’eau détériore la qualité biologique et ne lui permet pas de répondre à l’ensemble de ses rôles écologiques. Le Dropt typiquement, a été largement modifié pour répondre aux besoins anthropiques. Il a peu de pente, possède des portions très rectilignes, des berges abruptes et un fond envasé.
Pour améliorer les conditions écologiques de certaines portions, il est possible de procéder à une recharge granulométrique. Cette action consiste à alimenter le lit de la rivière en substrat de différentes tailles. Elle ne nécessite pas aux syndicats de posséder une maîtrise foncière, n’est pas très couteuse et permet aux cours d’eau, en période d’étiage notamment, de diversifier les faciès d’écoulement, en créant des zones de mouilles (faible courant, plus de profondeur, sédiments plus fin) et des zones de radiers (faible profondeur, courant plus important, et substrat grossier).
La recharge granulométrique va alors permettre de :
- Réduire la section d’écoulement, le lit mineur est contraint en largeur, la ligne d’eau est réhaussée et le cours d’eau gagne en profondeur durant l’étiage. Les niveaux d’eau sont plus favorables à la vie aquatique.
- Réduire l’évaporation et la température de l’eau.
- Créer une dynamique, on observe une diversification des substrats, des vitesses et des écoulements, et donc des habitats.
- Obtenir une eau avec une concentration plus importante d’Oxygène dissout,
- Favoriser l’autocurage/le décolmatage.
Les syndicats ont réalisé près de 920 ml d’hydromorphologie sur le bassin versant du Dropt, entre 2007 et 2023. Les travaux sur la Banège à Issigeac en sont le parfait exemple.
Les syndicats ont réalisé près de 920 ml d’hydromorphologie sur le bassin versant du Dropt, entre 2007 et 2023. Les travaux sur la Banège à Issigeac, ou en aval du moulin de Bagas comme l’expose la video en sont le parfait exemple.