Les Moulins du Dropt

Aujourd’hui, le Dropt compte 66 barrages pour 75 moulins. Les moulins ont profondément transformé la rivière en diminuant sa pente et en modifiant le niveau d’eau. La connaissance et la découverte de ces moulins sont soutenues par l’association des moulins du Dropt rattachée à l’Association des Moulins de Nouvelle-Aquitaine (AMNA).

L’ensemble du réseau hydrographique était propice au développement du moulin à eau. Les nombreux cours d’eau expliquent l’abondance de ces édifices qui ont besoin d’un cours d’eau possédant un débit constant et une déclivité assez importante. Une multitude d’usines à meunerie se sont développées par l’importance des céréales (blé, froment, orge et seigle) qui occupaient jadis la majorité des terroirs. Le manque d’eau ou de hauteur de chute ne permit pas à la plupart de ces moulins de survivre au-delà du début du XXe siècle.

Les moulins encore en activité sont rares (trois ou quatre) : dépouillés de leurs machines, ils ont été transformés après restauration en scieries, ou en simples résidences. Ils présentent encore une architecture ou des dispositifs lisibles dans le paysage.

Moulin de Cocussotte

© EPIDROPT 2023

Moulin fortifié de Bagas

© EPIDROPT 2023

Moulin de Loubens

© EPIDROPT 2023

Moulin sur le Dropt

© EPIDROPT 2023

Moulin de la Fage Haute

© EPIDROPT 2023

Roue à aubes

© EPIDROPT 2023

Certains de ces moulins étaient très importants, appelés d’ailleurs « usines du Drot » dans les archives du 19ème siècle, particulièrement dans la basse vallée, avec deux ou trois roues à cuve par usine. Plusieurs barrages (Labarthe, Loubens, Roquebrune, etc…) faisaient tourner deux moulins, un sur chaque rive (les propriétaires pouvant être différents); voire trois moulins : un sur chaque rive et un sur une île (Saint-Batz). En aval d’Eymet, les barrages comportent des écluses, vestiges de l’époque où le Dropt était navigable. En effet, le Dropt fait partie avec les affluents de la Garonne des cours d’eau qui ont été contraints d’abandonner leurs activités commerciales navigables à cause de l’expansion des chemins de fer, tout comme la Save ou le Tarn. 

On distingue trois types de moulins à eau :

  • le moulin de bief capte l’eau par un canal de dérivation. Ce type de moulin se rencontre principalement lorsque le lit de la rivière est large (moulin fortifié de Bagas),
  • le moulin de rivière est implanté sur la rivière et utilise directement l’eau pour faire tourner sa roue,
  • plus anecdotique, le moulin flottant ou « moulin à bateau », est installé sur une embarcation et amarré en bordure de rivière.

Cinq moulins produisent de l’hydroélectricité sur le linéaire du Dropt :

  • Moulin de St Sibournet (Dep 47),
  • Moulin d’Allemans-du-Dropt (Dep 47),
  • Moulin de Galleau (Dep 47),
  • Moulin de Pompeyrat (Dep 33),
  • Moulin de Scalagrand (Dep 47).

L’étude d’évaluation du potentiel hydroélectrique du bassin Adour Garonne conduite en décembre 2007 a permis, à l’échelle du bassin Adour Garonne :

  • D’affiner la connaissance du parc hydroélectrique existant,
  • D’évaluer le potentiel hydroélectrique lié à l’amélioration du parc actuel, à l’équipement d’ouvrages,
  • Recenser les projets des différents producteurs et évaluer leur potentiel,
  • Evaluer le potentiel hydroélectrique des secteurs non encore équipés,
  • Croiser l’évaluation du potentiel avec les zonages de la règlementation en matière de protection des milieux aquatiques et de continuité écologique.

Cette évaluation met en évidence un potentiel hydroélectrique du bassin du Dropt très faible. Les débits des cours d’eau du bassin versant sont peu importants et les pentes peu marquées.

Retrouvez ces deux guides à l’attention des propriétaires des moulins: